De la percussion à la forêt
JeJi B, de son vrai nom : Gérard, Joseph BRUNO, est né en France en1960 dans la banlieue sud de Paris.
En 1975, il entreprend des études de menuiserie-ébénisterie et s’intéresse à la musique. Il commence à jouer de la batterie et fonde son premier orchestre.
En 1980, il décide de se consacrer à la musique. Elle le mène en Afrique, où il voyage pendant plusieurs années accompagné de sa femme et partenaire Christiane; ils jouent et composent ensemble.
En 1988, ils s’installent en Tanzanie, fondent un orchestre et interprètent leurs compositions. Dans leur musique, de plus en plus, se mêlent les instruments modernes et traditionnels.
Les arbres de Tanzanie – Film réalisé par Julie Clavier
Sauver les percussions traditionnels en péril
En 1994, face à la pénurie d’instruments de musique traditionnels, JeJi décide de reprendre ses outils de menuisier.
Au départ, il s’agit de la production de quelques instruments de musique pour l’orchestre. Mais la situation qu’il découvre est alarmante ; la fabrication d’instruments de musique traditionnels n’intéresse plus personne et l’environnement est détruit.
7 années de recherche
Pendant sept ans Jeji se consacre à des travaux de recherche au sujet des arbres, des matériaux, des outils, des techniques …
Pour cela il va dans les villages, dans la forêt à la rencontre des artisans, des musiciens, pour la plupart des anciens, les derniers à posséder le savoir traditionnel.
Il revalorise des activités en faisant participer les locaux à la fabrication d’outils, de diverses pièces en bois, en fibre, en écorce.
“Toutes ces richesses culturelles se meurent et vont disparaitre à jamais! Alors qu’il faudrait au contraire les préserver et les développer.”
De retour à l’atelier, suit un travail de réflexion, d’expérimentation.
Il crée une collection d’instruments de musique. Chaque pièce, unique, est une œuvre d’art en soi dédiée à la musique, fabriquée à partir d’éléments naturels, à l’aide d’outils et de techniques traditionnels.
Sa collection comprend plus de deux cent instruments de musique, essentiellement des tambours et des marimbas.
En 2001, il présente pour la première fois sa collection lors d’une exposition à l’Alliance Française de Dar es Salaam en Tanzanie
Il participe à l’exposition “Art in Tanzania”, il expose dans différentes galeries.
Il remporte le troisième prix au Salon des Inventeurs Tanzaniens à Dar es Salaam.
Il participe à des conférences, organise des ateliers.
Plusieurs chaînes de télévision locales diffusent des reportages sur son travail. Plusieurs journaux et magazines lui consacrent des articles.
Un documentaire et quatre court-métrages présentent ses différents projets.